Intervention de Roland Courteau

Réunion du 21 mai 2014 à 14h30
Débat sur le climat et l'énergie en europe

Photo de Roland CourteauRoland Courteau :

Pourquoi seule la France devrait-elle ouvrir l’hydroélectrique à la concurrence, et ce en l’absence de réciprocité avec les autres États membres ? (Mme Évelyne Didier applaudit.) Certains oublient trop facilement que les barrages constituent des biens publics nationaux, financés par les consommateurs français.

Autant de questions qui nous ont amenés à déposer, voilà peu, une proposition de loi visant à porter à quatre-vingt-dix-neuf ans la durée des concessions. Madame la ministre, nous aiderez-vous dans cette voie ?

Avant de conclure, je dirai d’une manière plus générale que, pendant longtemps, l’Union européenne s’est reposée sur la croyance selon laquelle l’ouverture des marchés de l’énergie serait la réponse suffisante à tous les problèmes. Aujourd’hui, l’échec de cette stratégie est patent et il n’existe toujours pas de véritable politique commune de l’énergie. Les choses commencent toutefois à bouger puisque la France s’est engagée, depuis 2012, en faveur d’une véritable politique volontariste européenne de l’énergie qui ne se réduise pas à l’achèvement du marché intérieur de ce secteur.

Notre ambition, et je sais qu’elle est ici largement partagée, notamment par vous, madame la ministre, est de créer un cercle vertueux liant efficacité énergétique, performance environnementale, relance économique, création d’emplois et lutte contre la précarité.

En cela, madame la ministre, vous avez notre total soutien. Car l’heure est grave ! Mais comme l’écrivait Friedrich Hölderlin, « là ou croît le péril croît aussi ce qui sauve ».

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