Intervention de Jacques Mézard

Réunion du 21 mai 2014 à 14h30
Débat sur le climat et l'énergie en europe

Photo de Jacques MézardJacques Mézard :

Pour nous, l’hydrogène doit devenir un vecteur essentiel de la transition énergétique. Or les choix des constructeurs automobiles français sont très discutables et inquiétants pour l’avenir. L’excellent rapport de MM. Pastor et Kalinowski a bien mis en évidence à la fois cette constatation et les efforts qui devant être menés pour obtenir des progrès ainsi que des innovations.

Dans le secteur de l’industrie, l’Europe a mis en place le mécanisme d’échange de quotas de gaz à effet de serre pour les grandes installations. Pour l’instant peu efficace, ce mécanisme est en échec : le prix du quota de CO2 ne peut être régulé et sa chute considérable, comme l’a rappelé notre collègue Lenoir, rend le dispositif peu incitatif – c’est un euphémisme !

De même, les projets de captage et de stockage du CO2 ont été pénalisés par le faible prix du carbone et sont devenus peu rentables.

S’agissant de l’objectif relatif à la part d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie, le plan d’action nationale en matière d’énergies renouvelables a porté ce dernier objectif à 23 % pour la France. Nous le savons, il sera compromis en raison des retards pris par cette filière. Les contraintes réglementaires et la multiplication des contentieux y auront fortement contribué.

Car il est facile, mes chers collègues, de multiplier les déclarations en faveur des énergies renouvelables tout en aidant, sur le terrain, les associations de défense de l’environnement déchaînées contre l’éolien, et même le solaire, en contradiction avec la volonté et l’ambition affichées lors du Grenelle de l’environnement.

Madame la ministre, lors de votre audition au Sénat, la semaine dernière, vous avez annoncé une simplification ; nous nous en réjouissons. Voilà du concret ! Cette simplification doit être menée à bien rapidement !

Partisans d’une politique de croissance et réfractaires à la décroissance, nous voulons développer à la fois les énergies renouvelables, dans la mesure où cela a économiquement un sens – c’est en partie le cas – et la filière nucléaire, orgueil de la France, indispensable à l’avenir de notre pays.

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