Intervention de Ségolène Royal

Réunion du 21 mai 2014 à 14h30
Débat sur le climat et l'énergie en europe

Ségolène Royal, ministre :

En effet, comme j’ai la main, je vais faire en sorte que les augmentations du prix de l’électricité ne soient plus entérinées de cette manière, et que les Français puissent au contraire obtenir un gain de pouvoir d’achat au moyen des économies d’énergie d’une part, de la baisse du prix de l’électricité d’autre part, laquelle sera notamment possible grâce à la montée en puissance des énergies renouvelables.

Monsieur Gattolin, vous avez dressé un panorama mondial des enjeux climatiques, ce dont je vous remercie. Vous avez aussi souligné la force et l’importance des initiatives européennes. Une fois encore, je sais gré aux membres de votre groupe d’avoir suscité ce débat, et j’espère que vous allez le poursuivre, parce que le Gouvernement a aussi besoin de propositions. Les ministres chargés de l’énergie ont besoin de s’appuyer sur leur propre Parlement demandeur d’initiatives, d’actions et de résultats pour pouvoir peser à l’échelon européen.

Monsieur Husson, vous avez dit que l’Europe repoussait à plus tard les décisions pour cause de dissensions. Je partage complètement votre réprobation : j’estime également que les choses avancent beaucoup trop lentement et je considère qu’il ne faut pas baisser les bras avant même d’avoir mené le combat. Or c’est parfois un peu ce qui se passe. Pour l’instant, effectivement, les résultats ne sont pas à la hauteur. Eh bien, ils doivent l’être, je ne peux pas vous dire autre chose !

La transition écologique doit être le nouveau moteur non seulement de l’Europe, mais aussi du couple franco-allemand. C’est la raison pour laquelle j’ai pris contact avec les autres ministres européens chargés de l’énergie. Ainsi, s’il y a une vraie volonté politique, certains dossiers peuvent avancer lors de contacts bilatéraux, de face-à-face ou de petites réunions de proximité.

Je me suis notamment entretenue longuement avec le ministre allemand Sigmar Gabriel, pour que nos équipes puissent dépasser les lourdeurs et le fatalisme de l’inaction.

J’ai aussi rencontré le ministre britannique chargé de l’énergie, qui a créé le groupe de la croissance verte, le Green Growth Group. Il a cependant beaucoup de difficultés à faire progresser ce groupe, en dépit de son intérêt.

Il faudrait donc donner une nouvelle impulsion à cette façon de procéder, car lors de mes rencontres bilatérales ou restreintes avec mes homologues étrangers, je constate qu’ils sont très offensifs, mais, par la suite, les initiatives ont parfois tendance à s’engluer dans la lourdeur des procédures. C’est cela qu’il faut dépasser, et je compte sur vous pour nous aider à avancer.

Je souhaite en effet une écologie positive, qui ne soit pas synonyme de taxes ou d’interdits.

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