Cette discussion, ainsi que l'affirmation de la nécessité de l'exception culturelle, font sens et sont absolument primordiales, dans la mesure où nous touchons là à l'essence de notre humanité.
Par ailleurs, nos droits démocratiques me semblent indissociablement liés à ce que je qualifierais de droits culturels.
Nous devons nous interroger sur la nature de l'Europe que nous souhaitons, sur la diversité des enjeux et sur le fait que la non-ratification de la convention de 2005 par les États-Unis constitue une menace persistante. À cet égard, le contenu du projet de partenariat transatlantique devra être examiné avec la plus grande vigilance. Nous ne devons pas non plus nous interdire de remettre en cause les limitations imposées par Bruxelles, sous couvert de préservation de la concurrence, en matière de subventions publiques aux actions culturelles, tant au niveau national que local.
Sur ce dernier point, on ne peut que regretter l'amenuisement des moyens financiers des collectivités, qui risque de faire de la culture le parent pauvre des actions locales. Si le domaine culturel continue d'être négligé ou marchandisé, nous nous dirigeons tout droit vers un véritable éclatement social.
Interrogeons-nous sur le sens et sur la réalité du consensus affiché en matière de diversité culturelle et restons en alerte, car c'est tout simplement de notre humanité qu'il s'agit.