Je suis surprise par les questions qui ont été posées. Je m'attendais à ce que l'on parle de droits, d'enrichissement intellectuel et social, de mise en commun de projets partagés s'appuyant sur une multitude d'acteurs agissant en réseau et non pas dans des cadres de plus en plus normés et contraints juridiquement. Cette progression normative peut stériliser les enjeux de la culture. Il est du devoir des élus de ne pas se laisser enfermer dans un cadre contraint que nous ne maîtrisons plus.
Je suis heureuse d'avoir entendu que la culture est une ressource motrice, un bien inaliénable, facteur d'humanité, qui doit être partagé pour devenir un facteur d'émancipation. L'exemple du Nigéria montre que la production culturelle n'est pas nécessairement facteur d'humanité : il faut pouvoir s'appuyer sur des critères autres que ceux de la rentabilité.