Intervention de Francis Delattre

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 21 mai 2014 : 1ère réunion
Projet d'opérateur national de paye onp — Audition conjointe de M. Olivier Bourges directeur général adjoint à la direction générale des finances publiques dgfip Mme Marie-Anne Lévêque directrice générale de l'administration et de la fonction publique dgafp M. Jacques Marzin directeur de la direction interministérielle des systèmes d'information et de communication disic et de Mme Valérie Metrich-hecquet secrétaire générale du ministère de l'agriculture

Photo de Francis DelattreFrancis Delattre :

Est-ce faisable ? J'ajouterais : est-ce souhaitable ? Tous les systèmes d'information sont obsolètes après cinq ou six ans. Donc créer un système pour dix ou quinze ans, c'est comme « les Shadoks » : on va courir après l'innovation !

En tant qu'élu local, président d'une agglomération de dix villes, je gère presque autant de statuts dans la fonction publique territoriale qu'il y en a dans la fonction publique d'État. Et on y arrive, même si la complexité est là !

Je serais plutôt favorable à ce qu'on dise à chaque ministère - car ne nous cachons pas, derrière cette histoire, les ministères veulent garder une certaine autonomie de gestion - qu'il faut mettre en place un système comparatif. Tous les ministères devraient se voir fixer un objectif d'un gestionnaire pour 400 personnes pour les mettre en compétition, tout en respectant les spécificités des uns et des autres - car on ne parviendra pas à faire en sorte que les primes soient identiques au ministère des finances et au ministère des anciens combattants. Je pense que ce serait plus efficace.

J'ai vécu une époque où il n'y avait pas un informaticien dans l'administration, et nous en avons recruté beaucoup dans le privé : pour tous ces nouveaux secteurs, je crois plus en la souplesse qu'en la rigidité. Je pense donc que non seulement c'est coûteux, que le projet va être abandonné - sans doute y trouvera-t-on des aspects pédagogiques - mais que nous aurions intérêt à laisser de la souplesse et de l'adaptabilité. Ce n'est pas un grand ensemble, au niveau étatique, qui est la hauteur des enjeux.

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