La seule ambition du projet était de passer d'un calculateur qui calcule automatiquement le traitement de base mais prend pour « argent comptant » le montant des primes et régimes indemnitaires transmis par les ministères, à un nouveau calculateur calculant automatiquement ces primes. Il s'agit d'un pas supplémentaire dans la sécurisation comptable et budgétaire des opérations de paye de l'État, selon un modèle qui n'est pas modifié. Effectivement, ce calculateur aurait été porteur d'économies s'il avait été mis en oeuvre jusqu'au bout car il aurait concentré sur un seul comptable les opérations de paye. L'objectif du projet n'était pas inintéressant et ne peut pas être balayé d'un revers de main.
La souplesse, dont vous parlez, a été consacrée par la décision de 2006 de ne pas mettre en place un SIRH unique. La façon dont nous relançons l'ensemble du dispositif ne consiste pas à rebâtir un programme géant, centralisateur à la soviétique, mais, au contraire, à laisser chaque acteur moderniser son système dans le respect de ses particularités. Le seul élément ajouté au niveau interministériel - et qui a manqué depuis le début - est une vigilance quant à la réalisation de l'objet technique final. La DISIC anime donc aujourd'hui des réunions pour redéfinir autant de projets qu'il y a de ministères, chacun selon son rythme et ses objectifs propres. Notre seule vigilance est de s'assurer tout d'abord que tout le monde a les moyens humains et budgétaires, dans la durée, et que personne ne s'écarte de l'objectif global.
Je prendrais l'exemple d'Airbus : personne ne peut nier qu'il s'agit d'une remarquable réalisation européenne et d'un franc succès. Mais vous souvenez-vous du premier raccordement des ailes de l'Airbus A380 ?