Intervention de Michelle Meunier

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 22 mai 2014 : 1ère réunion
Violences dans les armées — Audition de Mme Brigitte deBernardy contrôleur général des armées et du général d'armée didier bolelli inspecteur général des armées

Photo de Michelle MeunierMichelle Meunier :

Nous avons connu les mêmes situations dans le milieu politique, général !

Général d'armée Didier Bolelli. - De même, le langage des militaires est souvent cru, comme celui de l'usine, mais plus il y a de femmes présentes, mieux ils parlent. L'évolution suit tranquillement son cours.

Nous pensions que l'isolement des femmes en Opex pouvait poser des problèmes spécifiques : les personnels y sont sous pression, d'où des risques de décompression, de dépression, de violence. Je les ai évoqués avec la Prévôté, responsable des pouvoirs de police en opérations extérieures : sa réponse a été que, dans ce contexte, tout se sait, les gens vivant en microcosme : au Mali, il y a peu de sorties le soir. S'il se passe quelque chose, le commandement sera très vite au courant.

Lorsque des unités qui comprennent des femmes partent constituées, tout se passe bien ; mais aujourd'hui les détachements en opération associent souvent des dizaines d'unités différentes, les personnes arrivent isolément. L'installation y tient souvent du bricolage (la préoccupation va plus à l'intervention qui se déroulera 24 ou 48 heures plus tard qu'aux problèmes de logement) et les infrastructures qu'on projette ne sont pas toujours adaptées à la mixité : ainsi les douches de campagne, dont le rideau est accroché trop bas. Mais toutes les femmes auxquelles j'ai parlé veulent partir en opération, c'est leur métier. Mais tous ces détails doivent être pris en compte en amont, avant le départ en opérations.

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