Intervention de Gisèle Printz

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 22 mai 2014 : 1ère réunion
Violences dans les armées — Audition de Mme Brigitte deBernardy contrôleur général des armées et du général d'armée didier bolelli inspecteur général des armées

Photo de Gisèle PrintzGisèle Printz :

Je salue l'initiative du ministre de la Défense de créer une commission d'enquête aux armées. Par ailleurs, sensibilise-t-on les futurs soldats, ceux qui se rendront au Mali ou ailleurs, aux problèmes du viol ? Un homme en uniforme peut se croire tout permis, y compris à recourir au viol comme arme de guerre.

Général d'armée Didier Bolelli. - Sur les théâtres d'opération, les soldats français sont très encadrés. Je n'ai jamais entendu parler de viols de guerre commis par des soldats français, sinon lors des tentatives de désinformation concernant l'opération Turquoise au Rwanda. De telles pratiques peuvent être le fait de groupes militaires ou paramilitaires comme Boko Haram, de bandes qui sévissent au Tchad, au Soudan, comme naguère dans les Balkans. Mais je n'ai jamais eu connaissance de tels actes, contraires au code d'honneur et à la formation militaires, dans l'armée française. Aucun officier ne l'accepterait ! Je ne dis pas qu'il n'y a jamais eu de viols, mais ils relèvent du droit commun, non de l'arme de guerre. Ils ne relèvent pas d'un ordre de la hiérarchie. En Centrafrique, des groupes armés commettent de tels actes, c'est certain. Je me souviens qu'en Bosnie, lorsqu'un village était pris d'assaut par un groupe armé, le cimetière était saccagé et les femmes violées, avec un même but, détruire l'identité et les racines de l'ennemi. Les cours dispensés à nos soldats dans les écoles, la formation spécifique avant projection, traitent bien sûr du droit international militaire ou de la convention de Genève et prohibent absolument ces comportements.

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