Je souhaite faire deux observations. La première porte sur les évaluations des politiques d'aide au développement, aujourd'hui fragmentées. Nos deux assemblées ont raison, pour faire reculer l'opacité, de demander la création d'un office indépendant - même si des questions juridiques se posent s'agissant de l'AFD. Quand on me parle d'expertises indépendantes, mon réflexe républicain me fait dire : « indépendant de qui et de quoi ? ». Renforçons le contrôle du Parlement à l'occasion de la création de cet office : il doit garder la main, même si l'appel à des experts extérieurs éclaire utilement sa réflexion.
Ma deuxième observation porte sur l'expertise : regrouper les divers organismes chargés de l'expertise est un impératif, pour éviter les déperditions. Nous perdons, à cause de cette dispersion, des appels d'offre à l'international. J'attire cependant votre attention sur le fait que les expertises, pour la sécurité sociale ou les questions sociales, relèvent d'organismes gérés par les partenaires sociaux de façon paritaire. On ne peut les traiter comme des administrations. Il faudra leur accorder une attention particulière, afin qu'ils se sentent associés au projet.