L'Assemblée nationale avait déjà considérablement amendé le texte initial. Les débats en commission et en séance publique ont été denses, parfois âpres. L'Assemblée regrettait qu'aucun élément de programmation n'apparaisse. Elle a bataillé pour que l'engagement international de notre pays sur l'objectif d'une aide publique au développement de 0,7% de RNB figure expressément dans le texte ou dans le rapport. De même, le Gouvernement devra mieux informer le Parlement de sa politique de développement, notamment quant à l'utilisation des résultats de l'AFD et la répartition entre les prêts et les dons, questions auxquelles nous sommes particulièrement attachés. Nous avons également voulu insister sur la notion de « responsabilité sociale et environnementale », devenue au Sénat « sociétale ».
Nous avons pris acte du travail important de restructuration du texte réalisé par le Sénat, même si les députés ont dû se livrer à une certaine gymnastique pour retrouver le texte qu'ils avaient rédigé. Au final, le projet de loi s'en trouve conforté : le travail parlementaire a été efficace.
Le texte a également été enrichi sur des aspects sur lesquels nous n'étions pas intervenus, car le Gouvernement attendait encore les conclusions d'études d'impact, en particulier sur l'expertise et l'évaluation ; vous avez proposé une solution que nous allons examiner. Nous souhaitions également l'extension de la loi « Oudin-Santini » sur les déchets.
Quelques changements sont intervenus dans les mécanismes touchant l'évaluation indépendante, les transferts de fonds des migrants ou les fonds multi-bailleurs. Le rapport, lui, a été plus légèrement amendé. Je ne doute pas que nous parviendrons à régler les quelques points en suspens.