C'est Axelle Lemaire qui est chargée de mettre en oeuvre ce plan très haut débit et je l'en remercie. C'est un travail considérable et il importe, pour le mener à bien, d'écouter les représentants des territoires que vous êtes. Avant de lui céder la parole, je tiens à rappeler l'esprit dans lequel nous travaillons. Nous souhaitons faire aboutir ce plan. Les événements qui affectent les opérateurs ne doivent pas influer sur notre détermination. Nous avons une vision pragmatique de ce projet ambitieux. Nous tenons notre cap. Les réformes de toute nature ne doivent pas nous faire dévier. C'est la compétitivité de notre pays qui est en jeu, alors que nous nous interrogeons sur l'utilisation de l'espace, face au défi démographique considérable que représentent la croissance de notre population et l'exode urbain : dix millions de Français disent vouloir quitter les grandes villes pour vivre à la campagne. Des mutations du monde du travail en découleront, des changements de société, puisqu'il ne s'agit pas que de relier des êtres humains, mais de connecter des milliards d'objets par internet, ce qui entraînera des applications dans tous les domaines de la vie quotidienne. La France dispose d'atouts extraordinaires pour relever ces défis. C'est pourquoi le plan très haut débit est un objectif stratégique. Vous avez évoqué la réforme des départements, la modification de la carte des régions, la consolidation des opérateurs... nous nous donnerons les moyens de ne pas nous démobiliser. Que demanderons-nous aux opérateurs, en contrepartie de la consolidation à trois ? De « pousser les murs », de faire davantage pour les investissements... Soyons intelligents ! Utilisons l'avis de l'Autorité de la concurrence sur la mutualisation des moyens.