Mesdames, messieurs, chers collègues, je suis heureux de vous accueillir à cet atelier de prospective, que nous consacrons aujourd'hui à un sujet qui concerne tout particulièrement les jeunes générations, celles qui sont actuellement au collège, au lycée, à l'université ou en formation professionnelle et se préparent à entrer sur le marché du travail dans cinq, dix ou quinze ans. Je veux parler des emplois de demain et des secteurs porteurs, susceptibles de guider leurs choix d'orientation professionnelle.
En choisissant ce sujet d'étude, notre délégation à la prospective joue pleinement son rôle : celui de déceler les évolutions économiques et sociales afin d'en informer le Sénat, et plus largement ceux qui lisent nos rapports - ils sont nombreux et ont bien raison !
Puis, si les transformations à l'oeuvre ne nous paraissent pas aller dans le bon sens, nous espérons inspirer les textes de loi, les infléchissements de politique, les actions positives susceptibles d'en corriger, à moyen et à long terme, la trajectoire.
En l'occurrence, dans le contexte actuel de crise économique et de chômage élevé, notamment chez les jeunes, la réflexion conduite par notre rapporteur, Alain Fouché, me paraît tout à fait bienvenue.
Je sais qu'il a entrepris, depuis plusieurs mois, un travail très approfondi, organisé de nombreuses auditions, rencontré les responsables « emploi » et « éducation » de la Commission européenne, et qu'il s'est même rendu en Allemagne pour voir comment fonctionne le système d'apprentissage allemand, que l'on nous cite toujours en exemple.
J'en profite pour saluer la présence d'Isabelle Le Mouillour, qui est venue tout spécialement de Bonn pour nous révéler la recette de ce succès, mais également pour remercier tous nos intervenants de cet après-midi du temps qu'ils ont bien voulu nous consacrer en apportant leur expertise dans nos débats.
Julien Damon, professeur associé à Sciences Po, spécialiste reconnu des questions sociales, animera nos échanges, que je pressens très fructueux.
J'indique à mes collègues sénateurs qu'à l'issue de cet atelier, je les garderai quelques instants, avec leur permission, pour que notre rapporteur leur présente son rapport. Je dois, en effet, requérir formellement leur autorisation pour sa publication.
Monsieur le rapporteur, cher Alain Fouché, je vous laisse très volontiers la parole.