Intervention de Isabelle Le Mouillour

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 4 juin 2014 : 1ère réunion
Atelier de prospective « quels emplois pour demain ? »

Isabelle Le Mouillour, responsable de l'internationalisation et du suivi des systèmes de formation professionnelle, Institut fédéral allemand de la formation professionnelle (BIBB) :

Permettez-moi de vous poser une question : combien y-a-t-il d'apprentis au Sénat, à la Dares, au Cned ou au Céreq ?

En Allemagne, il existe un pacte national pour la formation professionnelle. Ce pacte oblige les entreprises et les institutions publiques à recruter des apprentis. Ainsi, au sein du BIBB, nous comptons actuellement une vingtaine d'apprentis, que ce soit dans le domaine de l'informatique, de l'accueil du public, de l'organisation d'événements ou encore de l'analyse de marché et des statistiques.

Lorsqu'une organisation s'engage dans l'apprentissage, il s'agit pour elle d'un investissement, au même titre qu'un investissement consenti dans du matériel ou des bâtiments. D'après nos statistiques, la durée moyenne de formation s'élève à trois ans et demi pour obtenir un retour sur investissement positif pour l'entreprise. Pourquoi une entreprise s'engagerait-elle sinon dans la formation initiale ? Il serait utile, en France, d'envisager la question sous cet angle, en tenant compte des futurs retours d'investissement.

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