Je me réjouis également de notre unanimité. Le groupe UDI soutiendra la position de la rapporteure. Je suis sensible à ce qu'elle a exprimé, comme aux arguments évoqués par André Gattolin. Notre pays et l'Europe demeurent effectivement sur la défensive en matière numérique. Lors de la 51e Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires (Cosac), j'ai rappelé que notre stratégie pour l'emploi devait d'abord être considérée à l'aune de la stratégie européenne pour le numérique. Internet représente l'économie de demain : un lieu d'influence, de pouvoir et de compétitivité mais également un lieu de création de richesse et d'emploi. Il convient d'être beaucoup plus offensifs et la France, moteur de la réflexion sur le sujet, doit pousser son avantage. La mission d'information sénatoriale sur la gouvernance de l'Internet ne dit pas autre chose : il est temps que l'Europe « dope » sa politique industrielle, notamment pour mettre en oeuvre des plates-formes adaptées à ses exigences culturelles mais aussi pour défendre ses convictions en matière de protection des données et de cybersurveillance. Il est temps d'adopter une régulation offensive du numérique, garantissant le respect de nos valeurs. Au lendemain du NetMundial de São Paulo, l'Europe doit enfin s'exprimer d'une seule voix et marquer sa présence dans les instances de régulation de l'Internet.