Je tiens tout d'abord à féliciter mes collègues pour la qualité de leurs rapports. Si je me réjouis qu'une telle délégation existe - j'ai en quelque sorte la prospective dans les gènes ! -, je regrette, à titre personnel, de n'avoir pas pu m'impliquer autant que je l'aurais souhaité.
Je souscris totalement aux remarques sur les difficultés d'organisation du travail, particulièrement pour moi qui viens de loin. Il m'est quasiment impossible de synchroniser tous mes rendez-vous, alors même que je passe beaucoup de temps ici. Je me suis trouvé en outre impliqué dans d'autres thématiques en dehors du cadre de notre délégation. J'ai rendu un rapport sur le tourisme en Guadeloupe-Martinique, puis un autre, qui a suscité le débat, sur la situation et l'avenir du système universitaire aux Antilles et en Guyane, que j'ai écrit avec ma collègue Dominique Gillot. Pas plus tard que cette après-midi, je me rendrai à l'Assemblée nationale pour présenter un rapport fait au nom de la commission nationale d'évaluation des politiques de l'État outre-mer sur la continuité territoriale. C'est un très vaste sujet, qui touche à de nombreux domaines : le transport aérien et maritime, le numérique, la libre circulation des personnes, etc.
Je mentionnerai également le rapport sur les ZEE, les zones économiques exclusives, et les espaces maritimes de la France. J'avais proposé ce sujet d'étude mais je n'ai pas pu le piloter. Ce rapport a lui aussi une très belle jaquette et j'en conseille la lecture car il aborde une véritable problématique d'avenir, qui ne doit pas se limiter à l'outre-mer, même si c'est l'outre-mer qui donne à la France sa dimension océanique. Il y a une importante réflexion à mener sur la place que la France doit prendre à l'avenir, notamment sur le plan économique. Nul doute qu'elle aura à batailler au niveau mondial pour s'en sortir.
Je veux redire qu'il n'est pas facile d'être à deux endroits à la fois, surtout quand on vit, comme moi, à huit mille kilomètres.