Pourtant, à considérer les taux d’abstention et les résultats des dernières élections, le temps semble venu de se préoccuper enfin des conséquences politiques de réformes présentées comme purement techniques, ce qu’elles ne sauraient être.
Comme le disait le député Manuel Valls lors de la discussion de la loi organique du 15 avril 2009, qui nous importe aujourd'hui, après avoir constaté les pressions exercées par l’exécutif sur les contre-pouvoirs, « je redoute davantage le danger plus pernicieux encore d’une emprise croissante des discours technocratiques dans le débat public [qui] pourrait faire penser que les analyses politiques sont aujourd’hui dépassées et que le poids des réalités a fini par écraser la force des valeurs ».
Deuxième remarque : où est-il question, dans le projet de loi ici en cause, des compétences des régions et de leur clarification, de leurs « compétences stratégiques » et du renforcement de celles-ci ? Comme à l’ordinaire, on l’a bien vu quand il s’est agi de couvrir la France d’intercommunalités en rendant obligatoire les schémas départementaux, on se préoccupe du contenant avant de savoir quel en sera le contenu et les raisons de la découpe, mis à part, peut-être, le critère de la taille. Qu’importe l’ivresse, pourvu qu’on ait le flacon, semblent nous dire les poètes d’aujourd'hui ! §
(M. Alain Gournac s’esclaffe.) Quoi qu’il en soit, cette étude valide la création du « Poichenli », la nouvelle région qui regroupera les actuelles régions Poitou-Charentes, Limousin et Centre