Ce débat, mes chers collègues, invite aussi à mieux coordonner les politiques budgétaires nationales. À cet égard, l’ajustement effectué par l’Allemagne pose question, alors que ce pays, dont l’excédent commercial est jugé « excessif » par la Commission européenne, continue de pratiquer une modération salariale et d’équilibrer son budget au détriment, pour partie, de ses dépenses d’investissement public.
Cet ajustement conduit en effet à la fois à déprimer la demande et à réduire la capacité de la plupart des autres pays de la zone euro à rattraper leur déficit de compétitivité. Il accroît également les risques de déflation – la commission des finances en a longuement parlé ces dernières semaines –, qui, s’ils devaient se matérialiser, nuiraient considérablement à notre capacité à redresser nos comptes publics et à retrouver collectivement une croissance forte.