Monsieur le rapporteur général, vous avez fait référence à quelques éléments de lucidité en ce qui concerne la nécessité d’améliorer notre rapport avec les décideurs européens, nous sommes tous d’accord : opposition et majorité pourraient donc trouver sur certains sujets des solutions d’avenir consensuelles !
La France s’asphyxie lentement sous le poids de la dette et d’une gouvernance inapte à entreprendre un vrai effort de redressement. À cela s’ajoute la certitude de la surimposition. La France surprotège des secteurs qu’elle subventionne et qui se mettent en grève, prenant en otage l’ensemble du pays, notamment le secteur privé, qui est exposé à la compétitivité internationale, n’a pas la possibilité de faire grève et subit pour le moment en silence. Mais cela durera-t-il ?
L’esprit d’entreprise s’assèche, les investisseurs quittent le navire et les jeunes diplômés s’installent à l’étranger. Nos entreprises s’en trouvent naturellement fragilisées. La production industrielle est inférieure de 16 % à celle de 2008 alors que la plupart de nos partenaires européens ont retrouvé les niveaux d’avant la crise. C’est un constat, monsieur le rapporteur général !
« L’absence d’amélioration globale du climat des affaires au cours des derniers mois renforce cette impression d’une économie française de nouveau à l’arrêt », soulignent les économistes de tous horizons.
Le Haut Conseil des finances publiques, avec un sens de la mesure inégalable, juge peu probable la croissance de 1 % attendue en 2014 par le Gouvernement, tout en soulignant qu’elle n’est pas totalement hors d’atteinte.