… tout en rappelant les difficultés qui se posent au sujet de l’article liminaire ; nous avons déjà dit que nous y remettions bon ordre.
Monsieur Dominati, je vous ai répondu en ce qui concerne l’absence du ministre des finances, qui n’est que temporaire.
Un autre orateur de l’opposition a soulevé la question de la défense, sur laquelle je reviendrai.
Monsieur Yung, la création d’un groupe de travail sur les Français de l’étranger a été demandée par un certain nombre de députés représentant nos compatriotes expatriés, en particulier M. Frédéric Lefebvre. J’ai donné mon accord pour que ce groupe de travail soit constitué. Bien évidemment, ma position est la même devant le Sénat que devant l’Assemblée nationale. Je connais toutes les questions qui se posent dans ce domaine, s’agissant notamment de la CSG et de certaines situations particulières ; nous sommes prêts à y travailler avec vous.
Monsieur de Legge, nous aurons l’occasion de nous exprimer en détail sur la question du budget de la défense. Franchement, en l’occurrence, je trouve votre propos excessif ! Respecter la loi de programmation militaire et maintenir le volume des investissements de la défense est un engagement du Président de la République et du Premier ministre que je confirme aujourd'hui. Cela n’exonère pas le ministère de la défense, comme tous les autres ministères, de procéder à des économies sur un certain nombre de dépenses de fonctionnement.
Le budget de l’éducation nationale connaîtra, en 2015, une augmentation, une priorité lui ayant été accordée ainsi qu’à l’embauche d’un certain nombre d’enseignants. Toutefois, si le nombre d’enseignants en poste augmente, nous menons une réflexion sur les services centraux et sur certaines économies possibles. Celles-ci sont réalisées, je vous l’assure. Nous y passons beaucoup de temps. Avec la défense, ce sera le cas.
Quant à la prise en compte de certaines dépenses dans le PIA, nous en débattrons dans ce projet de loi de finances rectificative, mais également en loi de finances initiale, puisque nous travaillons actuellement à compléter le dispositif.
Monsieur Berson, je connais votre attachement aux crédits de la recherche, à la situation des chercheurs. Nous voulons faire de la recherche et de l’investissement une condition de notre prospérité future, c’est pourquoi nous sommes très attentifs à l’évolution des crédits. Vous aurez l’occasion de vérifier dans les lettres plafonds, dont vous aurez connaissance dans les tout prochains jours, que le budget de la recherche est maintenu, dans le respect des engagements du Président de la République.
Monsieur Dassault, enfin, vous avez repris en partie le propos que vous défendiez, le 19 juin dernier, dans une proposition de résolution qui fut, me semble-t-il, rejetée par la Haute Assemblée. Nous restons ouverts à la réflexion et aux discussions, mais vous préconisez une révolution radicale de la structure des recettes de notre pays. Il ne s’agit pas forcément de la rejeter en bloc, mais vous comprendrez que le Gouvernement s’inscrive dans une démarche différente.
Mesdames, messieurs les sénateurs, je vous prie d’excuser ma réponse un peu longue, mais celle-ci témoigne de l’intérêt que le Gouvernement porte à vos propos et de notre intention de mener le débat au fond et à fond.