Intervention de Jack Ralite

Réunion du 1er février 2005 à 16h00
Spectacle vivant — Débat sur une déclaration du gouvernement

Photo de Jack RaliteJack Ralite :

Voilà, monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, les points que je souhaitais développer. Bien sûr me préoccupe aussi profondément la concentration des médias qui touche le spectacle vivant parce qu'une tache d'encre sur un papier buvard occupe rapidement plus de place que son point d'impact.

M. Chirac vient d'ailleurs de créer une commission avec comme perspective, selon Le Figaro, de limiter les possibilités de participations croisées dans la construction d'entreprises multimédias, qui, ces derniers mois, se sont multipliées, notamment dans la presse et l'édition, deux secteurs utiles à la démocratie et ayant besoin du pluralisme, mais en l'occurrence massivement investis par des grands groupes industriels et financiers dont ils devraient être des contrepoids de réflexion et d'esprit critique.

Le président de notre commission des affaires culturelles, M. Jacques Valade, a convoqué un colloque sur cette question le 9 juin. Il nous faudra donc préparer ce colloque, là aussi en nous mettant sur un terrain de vérité, c'est-à-dire en faisant de l'exception la règle, terrain de vérité urgemment nécessaire - j'y reviens - pour les intermittents.

Je crois profondément que le temps est venu de publier un projet de loi afin de donner aux intermittents, que je sens blessés, un moyen d'action.

Je crois que le temps est venu de voir M. Borloo prendre ses responsabilités à vos côtés, monsieur le ministre. C'est son prédécesseur qui a donné l'agrément au protocole, et il n'a pas écrit une ligne sur les intermittents dans son projet de loi de programmation pour la cohésion sociale ! Il ne sera pas dit, ni fait, que ce combat, qui a traduit le grand malaise culturel dans notre pays, soit laissé de côté, et pour lui, pour eux, comme pour les trois grandes questions que j'ai abordées, je dirai, comme Péguy, à chacune, à chacun :

« Il ne vous manque rien

« Il vous manque encore ceci

« Il ne vous manque plus que ceci

« Mais il ne manque pas moins

« Il vous manque encore ceci »

Et « ceci », ce sont ces pensées de René Char : « La réalité ne peut être franchie que soulevée », « méfie-toi de ceux qui se déclarent satisfaits parce qu'ils pactisent », « notre héritage n'est précédé d'aucun testament. »

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