Intervention de Marie-Christine Blandin

Réunion du 1er février 2005 à 16h00
Spectacle vivant — Débat sur une déclaration du gouvernement

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

Certains se hasardent même à des calculs scabreux : ils comparent la fréquentation des salles de spectacle à celle des stades de football !

Il faut remettre en perspective le financement de chaque activité porteuse d'emplois. Les acteurs culturels n'ont pas à rougir de l'aide que leur apportent les pouvoirs publics, comparée aux milliards de subventions accordés aux entreprises, y compris celles qui délocalisent dans l'année qui suit, aux milliards engloutis par une agriculture sous perfusion, la France préférant l'accumulation des primes au juste prix de la qualité et à la dignité des paysans, ou encore aux milliards d'euros garantis par la COFACE, au risque d'encourager des exportations destructrices pour le Sud.

Non, décidément, ce n'est pas le soutien à la culture qui est contestable. Des pistes existent pour mieux faire et il est urgent de faire en sorte que l'accès du réseau institutionnel ne soit plus réservé à un public socialement favorisé. L'incapacité des structures fossilisées à faire circuler les oeuvres doit être remise en cause.

Comme l'évoque le Syndicat national des arts vivants, le SYNAVI, il faut aussi reconnaître d'autres pratiques, promouvoir les liens multiformes qui unissent l'art et la société, prendre en compte le critère de l'emploi dans les contrats d'objectifs

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