Il y a urgence, mais notre action est effectivement très encadrée par les normes européennes. J'ajouterai cependant une note optimiste : c'est à la demande de la France que mandat a été délivré à la Commission européenne d'examiner la question des électro-intensifs et des mesures à prendre face à la concurrence de pays qui sont bien pourvus en ressources naturelles, mais qui subventionnent également leur tarif aux industriels en recourant à diverses aides d'État déguisées. La Commission européenne a rendu son rapport en mars dernier, il ouvre la voie à une solution à l'échelle continentale, plusieurs pays étant tout à fait conscients de l'enjeu, de la nécessité d'un accompagnement d'État ; une porte s'est entrouverte, nous aurons à en tenir le plus grand compte lors de la Conférence sur le climat de l'an prochain à Paris. Nous aurons également des arguments à faire valoir sur nos faibles émissions de gaz à effet de serre, c'est dans cette perspective large, celle du développement durable, que nous devons inscrire notre débat d'aujourd'hui.