Je salue le travail de la mission qui a réalisé beaucoup d'auditions, d'études et de diagnostics. Nous avons pu constater que France 3 disposait à la fois de points forts et de faiblesses. Il y a tout d'abord de très bonnes équipes et d'excellents équipements qui donnent à la chaîne une capacité à agir. Mais il y a aussi une pression syndicale extrêmement forte et un système rigidifié compte tenu des différences de statuts et des enchevêtrements de particularités. Par ailleurs, les personnels se plaignent au niveau local d'une certaine condescendance du national. Deux pistes avaient été envisagées pour l'avenir de France 3 : une transformation en chaîne d'information régionale ou une plus grande autonomie des chaînes régionales qui se seraient vu reconnaître une plus grande liberté pour les décrochages locaux.
Le rapport a privilégié les recommandations un peu tièdes en retenant une solution de « moyen terme ». Or toutes les chaînes doivent affronter la révolution du numérique et il y a un risque à ne pas se remettre en cause. Certes, la contrainte budgétaire existe, mais il était possible de mettre les régions à l'épreuve en donnant plus de souplesse au système.
Concernant la réforme territoriale, on peut observer que le périmètre des antennes de France 3 correspond à des bassins de vie réels, ce qui permet d'assurer une cohérence territoriale.