Je fais partie de cette délégation depuis dix ans et c'est quelque chose de très important pour moi, même si mes nombreuses obligations liées à ma qualité de membre de la Délégation française à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN m'empêchent d'être aussi souvent présente aux réunions de la délégation que je le souhaiterais. Je voudrais m'associer aux remerciements qui ont été adressés à notre présidente, qui a fait un travail exceptionnel. Je lui suis reconnaissante d'avoir su donner récemment à nos travaux une orientation plus internationale, qu'il était vraiment important d'investir. Il faut être conscient du fait que les femmes du monde entier ont les yeux tournés vers nous. Les progrès accomplis en France dans le domaine des droits des femmes ont vraiment un retentissement immense : notre pays est regardé dans le monde entier comme le pays des droits de l'Homme, ce qui nous donne des devoirs particuliers en matière de droits des femmes.
Le colloque du 27 mai sur les femmes résistantes a été un moment extraordinaire. Il était temps qu'une institution française se saisisse de cette question : rappelons qu'il a fallu qu'une historienne américaine - Margaret Collins Weitz - s'intéresse à ce sujet pour que paraisse un livre sur les femmes résistantes (« Les combattantes de l'ombre - Histoire des femmes dans la Résistance », préface de Lucie Aubrac. Paris, Albin Michel, 1997) ! Il était particulièrement nécessaire que le Sénat s'approprie ce thème décisif. Nous devons donc continuer à porter cette thématique.
J'approuve aussi la piste tracée par notre présidente sur la question des mariages forcés, elle aussi déterminante et sur laquelle nous devons absolument travailler. Ce sujet me préoccupe beaucoup.
Je pense aussi qu'il serait utile de travailler, peut-être en lien avec le Parlement européen, avec les femmes du pourtour méditerranéen, qui attendent beaucoup de nous.