En première lecture, j'avais proposé un amendement sur l'urbanisme - que j'avais d'ailleurs eu du mal à faire accepter par un certain nombre de sénateurs. Car selon moi, on ne peut interdire à un fils d'agriculteur de construire une maison s'il veut vivre sur le domaine. Je vous présenterai un amendement pour restaurer cette possibilité, dans le respect du code de l'urbanisme et des PLU. Cela représente quelques cas seulement dans chaque département...
Sur les épandages, ne tombons pas dans le manichéisme : il n'est pas question d'instaurer une interdiction dans une zone de 200 mètres autour des habitations, mais des précautions devront être prises pour prendre en compte les riverains : tout le monde est d'accord sur ce point.
Lors de l'examen de la précédente loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, la compétitivité était passée à la trappe. Ici, nous avons rappelé, à l'unanimité, la dimension économique de l'agriculture. Il est très important que le Sénat en prenne l'initiative.
Lors des débats sur les lois Barnier puis Lemaire, j'avais dit mon souhait de voir instaurer une assurance récolte obligatoire interprofessionnelle, mais elle doit figurer dans une loi de finances, pas dans ce texte agricole.
Enfin, sur la PAC, nous revenons de loin. La majorité des chefs d'État et de gouvernement ne sont pas de ma sensibilité politique. Le verdissement de la politique agricole ne doit pas être perçu comme un épouvantail mais plutôt comme une évolution naturelle qui va dans le sens de l'histoire.
Nous allons, je l'espère, voter ce texte et trouver en commission mixte paritaire une rédaction de consensus, grâce à laquelle la nouvelle loi sera très positive pour notre agriculture.