Monsieur le ministre, je salue votre intervention de grande qualité et je me réjouis de l'engagement de la France, fort et reconnu, dans le dossier irakien.
Sur le plan humanitaire, de nombreuses ONG françaises redoutent une certaine inefficacité dans l'acheminement des secours, la coordination et la distribution des aides, en raison de la situation bien sûr mais aussi de l'immensité des besoins à satisfaire, car des millions de personnes déplacées et réfugiées sont soucieuses de recevoir l'aide internationale.
À propos de l'attitude de l'Allemagne, il se dit que votre homologue, M. Steinmeier, craint que les armes fournies aux peshmerga ne se retournent un jour contre l'État irakien. Cela contribue-t-il à expliquer la lenteur de la réaction allemande ?
Enfin, je ne partage pas le point de vue de M. François Fillon sur la Syrie. La communauté internationale n'aurait-elle pas mieux fait, à l'époque, de suivre la position de la France ? Cela n'a pas été le cas et, depuis lors, une évolution inexorable a eu lieu, telle que l'on en vient à craindre que les secours envoyés aux Kurdes et aux chrétiens d'Irak ne se fassent d'une certaine manière au détriment des opposants au régime de Bachar Al-Assad et au profit des djihadistes.