Face à la nouveauté radicale de la menace que représente l'État islamique, je salue les initiatives nécessaires prises par le Gouvernement ; elles sont à l'honneur de la France. La rapidité de l'avancée de l'État islamique au nord de l'Irak a surpris, mais le danger était connu depuis la prise de Falloujah, au début de cette année. Vous avez rappelé les actions à mener sur le plan sécuritaire et militaire ; la France y a pris sa part et je me félicite que les efforts du Gouvernement aient conduit à mobiliser l'Union européenne. L'évolution en cours au sein de l'exécutif irakien permettra-t-elle au nouveau gouvernement de rassemblement de jouer un plus grand rôle dans la lutte contre l'État islamique ? Quel est l'agenda diplomatique de la France avec les autres pays de la région, en particulier la Turquie, l'Iran, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar ? On ne peut en effet imaginer une sortie de crise sans que les puissances régionales définissent leur position, notamment pour ce qui concerne le financement de l'État islamique. Enfin, peut-on envisager la fourniture d'armes au nouveau gouvernement irakien une fois qu'il sera stabilisé, en dépit de la fuite de certaines troupes gouvernementales devant l'avancée de l'État islamique - sachant que ce refus de combattre, qui a permis aux islamistes de récupérer des armes américaines, était certainement lié au blocage politique en Irak ?