Intervention de Jean-Yves Le Drian

Réunion du 24 septembre 2014 à 15h00
Engagement des forces armées en irak — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Jean-Yves Le Drian :

Le gouvernement irakien nous appelle à l’aide. Il a demandé le soutien militaire de la France. C’est notre devoir de l’entendre. Aider l’Irak, éviter sa désintégration, c’est aussi éviter une déstabilisation massive de la région.

Nous agissons également en conformité avec la Charte des Nations unies, car tout État peut demander souverainement à un autre de lui porter assistance.

Daech est aussi une menace pour l’ensemble de la région.

Daech est né dans le chaos syrien. Il a prospéré avec la complicité du régime de Damas et s’est nourri de l’inaction de la communauté internationale.

Mais Daech ne s’arrêtera pas à l’Irak. Ses membres, qui forment une deuxième génération de djihadistes après celle d’Al-Qaïda, constituent, au-delà de ce pays, une menace pour tout l’Orient. Ils contrôlent plus du quart du territoire syrien. Ils cherchent à déstabiliser le Liban. Voilà le vrai plan de cette internationale du crime : la création d’un sanctuaire terroriste allant des rives de la Méditerranée à celles du golfe Persique.

Enfin, Daech est une menace pour l’Europe et pour la France.

J’ai souligné le risque que représentent ces filières qui conduisent des individus français ou résidant en France à s’enrôler et à partir combattre là-bas. Vous connaissez les chiffres : ils sont inquiétants.

C’est aussi pour cela que nous devons agir. Les filières terroristes trouvent dans ces régions déstabilisées les moyens de se développer et de frapper les pays occidentaux.

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, à cet instant, nous avons tous à l’esprit le sort de notre compatriote enlevé en Algérie.

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