Cher André Trillard, le fait d’avoir obtenu la sanctuarisation de 31, 4 milliards d’euros peut-il être balayé d’un revers de main ? Je ne le crois pas. Nous devons être solidaires de cette décision d’homme d’État ; c’est d’ailleurs ce que vous avez fait le plus souvent, et je vous en remercie.
Ces trois dernières années, les OPEX ont toujours dépassé le milliard d’euros. Cette année, nous avons vraisemblablement déjà franchi les 650 millions d’euros de dépassement par rapport aux surcoûts budgétisés en loi de finances initiale.
Monsieur le ministre, vous pouvez compter sur la vigilance de la commission des affaires étrangères pour s’assurer de la mise en œuvre de la mutualisation interministérielle des surcoûts non budgétisés. Où en est le dialogue, dont je ne doute pas qu’il est tonique, entre le ministère de la défense et Bercy sur ce point ? Pouvez-vous nous donner des assurances ? Se pose aussi la question – pardon de cette incongruité ! – des ressources exceptionnelles et de leur éventuelle substitution par d’autres ressources. Des solutions doivent impérativement être trouvées.
Je ne vous questionne pas, monsieur le ministre ; je vous renouvelle tout notre soutien afin que nous puissions aboutir !
Vous l’avez compris, vous pouvez compter sur notre soutien total et disposez de notre confiance pour la conduite des opérations, mais, et c’est le rôle de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, cette confiance s’accompagnera toujours, aussi, d’une réelle vigilance, qui vous servira dans votre action et ne se relâchera pas. §