C’est aussi cela la charpente institutionnelle de notre pays. Elle évolue, et elle le fait dans le dialogue.
Les propositions de loi portées par les députés Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France, et Christine Pires Beaune – un parlementaire de l’opposition, une parlementaire de la majorité – sur les communes nouvelles, qui ont, je le sais, votre soutien, monsieur le sénateur François Baroin, visent à rendre les communes plus fortes. Elles seront examinées à l’Assemblée nationale cette semaine et, je l’espère, rapidement au Sénat.
Des communes plus fortes, ce sont aussi des communes qui savent travailler ensemble. Construire une intercommunalité – j’ai été président d’une intercommunalité dont le périmètre s’est élargi –, c’est donc une chance pour mieux gérer, pour mutualiser, pour créer des projets de territoire, en somme, pour voir plus grand ensemble. L’intercommunalité, c’est aussi ce lieu où, bien souvent, l’intérêt général prime, où les élus dépassent les clivages locaux ou partisans. Ceux qui s’invectivent, qui s’interrompent dans un débat au Sénat ou à l’Assemblée nationale sont les mêmes qui, dans leur intercommunalité, votent ensemble des projets, pour l’intérêt général. C’est cette France qui sait travailler pour l’intérêt général qui est attendue par les Français, et non pas celle des invectives dans les hémicycles.