Le Président de la République a en outre annoncé jeudi dernier, lors d’un entretien télévisé, une future mission visant à « simplifier au maximum » – ce sont ses termes – l’application de ce dispositif et qui associera un parlementaire et un chef d’entreprise.
Toutefois, je tiens dire à que si, d’ici au 1er janvier 2016, date prévue pour l’entrée en vigueur des six autres facteurs de pénibilité, les inquiétudes des employeurs demeuraient toujours aussi vives, le Parlement devrait prendre en compte leurs revendications et remettre l’ouvrage sur le métier.
En conclusion, je voudrais redire avec solennité que j’ai pleinement conscience que le relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans en 2024, s’il peut être envisagé par les sénateurs de notre majorité, est susceptible de choquer nos collègues de gauche. Néanmoins, dans la mesure où le départ anticipé pour carrière longue et le compte personnel de prévention de la pénibilité, sous réserve de simplifications significatives, permettront toujours un départ avant l’âge légal pour ceux qui auront travaillé très jeunes ou dans des conditions pénibles, je veux croire qu’un accord est possible. Le Sénat montrerait alors à tous qu’il peut être force de propositions courageuses, grâce à l’intelligence du consensus.