Intervention de Alain Milon

Réunion du 10 novembre 2014 à 14h30
Financement de la sécurité sociale pour 2015 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Alain MilonAlain Milon, président de la commission des affaires sociales :

Pourtant, il est possible de retrouver l’équilibre. Pour y parvenir, nous pouvons d’ailleursnous inspirer d’autres pays, qui, eux, ont réussi des réformes structurelles.

Trois principes fondateurs de notre pacte républicain devraient guider une réforme des retraites. Ce sont les trois idéaux réunis par la devise de notre République : liberté, fraternité et égalité.

Aujourd’hui, le système français des retraites est en mauvaise posture à court terme ; à long terme, les perspectives sont encore pires. De plus, il y a peu à attendre des autres branches de la protection sociale : l’assurance maladie est fortement déficitaire, tandis que l’assurance chômage doit faire face à une situation de l’emploi dégradée, sans parler des dépenses relatives à la dépendance, qui ont les plus grandes chances d’augmenter.

L’État finance par l’emprunt plus du tiers de ses dépenses. Quant au Fonds de réserve pour les retraites, ses recettes ont été attribuées à la sécurité sociale et ses avoirs seront dépensés progressivement, sans que ce sacrifice ne change sensiblement la donne.

Dès lors, il faut soit se résigner à continuer d’emprunter pour équilibrer le budget, ce qui conduirait la dette du système des retraites à dépasser une année de PIB, soit prendre de nouvelles mesures efficaces pour amener les retraites à l’équilibre financier, en ayant le courage de procéder à une réforme structurelle d’envergure du système actuel de retraites par répartition. Je rappelle d’ailleurs que le principe d’une telle réforme systémique, nécessaire et réalisable à long terme, a été inscrit dans la loi du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites sur l’initiative de notre assemblée.

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