La semaine dernière, les agriculteurs étaient dans la rue pour défendre leur profession. Je connais vos convictions, monsieur le ministre, pour défendre l'élevage, mais la réalité est là : les prix des veaux, du lait fléchissent. Les exploitations ont un problème de rentabilité. Ma première interrogation porte sur la course aux prix bas. Les accords de regroupement des centrales d'achat de la grande distribution vont permettre aux acheteurs de représenter 20 à 25 % du marché. Les transformateurs ne pourront se permettre d'être déréférencés par la grande distribution. À leur tour, les petites et moyennes entreprises de l'agroalimentaire mettent sous pression des producteurs agricoles. À l'arrivée, nous aurons moins de producteurs, mais aussi des pertes d'emploi dans l'agroalimentaire. Au demeurant, des milliers d'emplois ont déjà été perdus en quelques années dans ce secteur. Comment mettre fin à la course aux prix bas dans le secteur alimentaire ?
Les agriculteurs sont inquiets également sur le renforcement de la réglementation concernant les nitrates. Nous pourrions faire des économies budgétaires sur les mesures concernant les grands prédateurs : je connais un éleveur de mouton dont 132 bêtes ont été dévorées par des lynx en quelques années. Supprimer des loups ou lynx me paraît nécessaire.
Concernant le statut de l'animal : certes les animaux ne sont ni des tables ni des meubles, mais il ne faut pas aller trop loin, comme le souhaitent certaines associations. Les éleveurs sont inquiets de la remise en cause de l'alimentation en produits carnés.