Je rebondis sur la question primordiale des mariages forcés qui concernaient déjà il y a 10 ans 70 000 jeunes filles, selon les associations. Pour lutter contre ce phénomène, j'avais déposé une proposition de loi élevant l'âge minimal du mariage de 15 à 18 ans ; bien que la loi correspondante ait été adoptée, force est de constater qu'elle est néanmoins détournée, en France, mais aussi dans d'autres pays, notamment la Tunisie et le Maroc dont le code de la famille avait pourtant été réformé en ce sens. Les mariages de mineures, souvent organisés lors des vacances scolaires, perdurent ainsi. Des actions de prévention doivent donc être organisées dans les collèges et les lycées pour avertir les jeunes filles des risques qu'elles encourent. Je souligne l'intérêt de la mise en place de numéros de téléphone dédiés, susceptibles d'être appelés même par des jeunes filles se trouvant à l'étranger, afin que les représentations françaises, alertées, puissent leur venir en aide. Il est urgent de mettre un terme aux mariages forcés.