On peut ramener cette jolie formule à l’exigence du maintien des services publics sur l’ensemble du territoire. Une chose est sûre, cela nécessite des moyens, compte tenu de la croissance de la population, de l’émergence de nouveaux besoins et, d’une manière générale, de l’augmentation des coûts.
La perte de ressources des collectivités aura des conséquences d’autant plus dramatiques que les territoires seront isolés et enclavés.
Par ailleurs, il est faux de dire que c’est la décentralisation qui aurait conduit à la création de ces déserts territoriaux, en permettant à l’État de se dispenser d’avoir une vision de l’aménagement du territoire. Traditionnellement, comme l’ont permis les lois de 1982, la décentralisation doit s’accompagner d’une déconcentration. Or, depuis 2004, décentralisation rime non plus avec déconcentration, mais avec désengagement de l’État au sein des territoires !