Intervention de Alain Vidalies

Réunion du 20 novembre 2014 à 15h00
Questions cribles thématiques — Financement pour les transports collectifs en france

Alain Vidalies :

Monsieur le sénateur, je ne reviendrai pas sur le versement transport interstitiel dans la mesure où je l’ai déjà largement évoqué.

Vous avez insisté sur un élément qui doit imprégner notre débat, car il soulève des questions politiques extrêmement lourdes. Le financement du transport est effectivement assuré aujourd'hui à 70 % par le contribuable et à 30 % par l’usager. Cela n’a pas toujours été le cas : voilà quelque temps, c’était plutôt 50/50.

Nos compatriotes doivent comprendre que les prix des transports sont extrêmement bas en France. J’invite ceux qui ont des doutes à acheter un ticket de métro à Paris, puis à Londres : le prix varie du simple au double ! Monsieur Karoutchi, je vois que vous ne semblez pas convaincu… Eh bien, je vous suggère de prendre aussi le train, en France, puis au Royaume-Uni : vous aurez la confirmation que ce que je dis est la stricte vérité !

Au-delà de la question du financement, il s’agit d’un choix de société. Les gens ont besoin de se déplacer, ils ont besoin de mobilité, notamment pour aller travailler. Le coût de la mobilité ne doit pas être prohibitif si l’on veut que les gens utilisent les transports collectifs.

Votre interrogation est légitime et juste, monsieur Filleul. Il faut probablement un réajustement. Cependant, ce ne doit pas être la seule réponse politique. La réponse du Gouvernement ne consiste pas à faire payer l’usager de manière beaucoup plus importante, car, socialement, ce n’est pas possible. Il existe malgré tout une marge de manœuvre.

En tout cas, vous avez eu parfaitement raison de soulever ce problème ; nos réflexions futures devront partir du constat que vous avez établi. §

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