Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, la question du financement des transports collectifs est naturellement essentielle pour les représentants des territoires que nous sommes. En effet, parler du financement des transports collectifs, c’est parler du financement des infrastructures qui doivent permettre leur développement.
Or la situation de nos infrastructures de transport est doublement préoccupante.
D’une part, cette problématique touche directement à l’aménagement du territoire. Nous le rappelions mardi, lors du débat sur l’hyper-ruralité, l’État se désengage de plus en plus, notamment en matière de transport, des territoires éloignés des centres urbains et des métropoles. Investir dans les infrastructures de transport, c’est – comme pour le numérique – investir dans l’avenir, améliorer la vie quotidienne des Français et remettre un peu d’égalité entre les territoires.
D’autre part, même si vous essayez de nous démontrer le contraire, le Gouvernement abandonne jour après jour les éléments de financement qui devaient permettre les investissements dans les infrastructures. En octobre, c’était la suspension pure et simple de l’écotaxe, qui devait financer l’AFITF ; il y a quelques jours, c’était la suppression du versement transport interstitiel, qui avait été introduit par le Sénat dans la réforme ferroviaire. Tout cela met un coup d’arrêt au financement des routes, des nouvelles lignes ferroviaires et de l’accompagnement des TER.
Ma question est donc simple, monsieur le secrétaire d'État : en renonçant à toutes ces sources de financement, allez-vous abandonner toute idée d’investissement dans les transports ? Comment allez-vous participer au désenclavement de certains de nos territoires ? §