Aujourd'hui, nous vous proposons une autre manière de faire, fondée sur la maîtrise de la dépense publique. Certains affirment que la dépense ne diminue pas. Ils ont tort : elle baisse pour l’État ! C’est même un des tout premiers budgets où la dépense publique, en euros qui tintent dans la poche, sera inférieure, à la fin de l’année prochaine, à la dépense de cette année. Elle diminuera de plus de 3 milliards d’euros.
Tel n’est pas l’effort qui est demandé aux collectivités locales ni à la sécurité sociale, et c’est bien normal. Nous connaissons tous les contraintes qui sont celles des collectivités, et même vous mieux que d’autres, mesdames, messieurs les sénateurs. Certains d’entre vous ont avancé des propositions pour que ces contraintes s’inscrivent dans le temps, afin d’être intégrées plus facilement. Toutefois, que voulez-vous ? Quand on réclame à chacun des acteurs publics des efforts, on ne va pas exonérer – personne parmi vous, ou presque, ne le demande, d'ailleurs – ceux qui sont responsables de plus de 25 % de la dépense publique, c'est-à-dire les collectivités locales.
Chacun doit faire des efforts dans le sens de la maîtrise ou de la diminution de la dépense, mais de la manière la plus intelligente et la plus fine possible. Certaines diminutions sont dommageables pour la croissance, notamment s’il s’agit d’investissements ; d’autres ne le sont pas. Quelles qu’aient été nos responsabilités – président de conseil général, président de conseil régional, maire, président de communauté de communes, etc. –, nous savons tous que des économies sont également possibles dans les collectivités territoriales, pourvu qu’elles s’inscrivent dans le temps.