Lors des prochaines assises de l'économie maritime, le Gouvernement rappellera toute l'attention qu'il porte au domaine maritime, situé à 97 % dans les outre-mer. Le Premier ministre fera des annonces sur l'évaluation des richesses potentielles qu'il contient : hydrocarbures, métaux et terres rares. Nous nous heurtons au coût très élevé des campagnes d'exploration. Bien que le Canada en ait fait un point dur, la France a tenu à déposer auprès de la commission de l'ONU un dossier pour l'extension du plateau continental de Saint-Pierre-et-Miquelon, ainsi que pour tous les domaines ultramarins. Le service hydrographique compétent doit ainsi déterminer toutes les coordonnées pour délimiter la zone économique exclusive (ZEE). Le Journal officiel a ainsi pu publier récemment les décrets délimitant celle de plusieurs territoires ultramarins. Nous cherchons à faire profiter ces explorations de fonds communautaires, quoique les pays et territoires d'outre-mer n'aient pas accès aux fonds structurels.
Les ressources de la colonne d'eau sont évaluées par les organisations internationales : les outre-mer dépendent ainsi d'une dizaine d'organisations régionales de pêche. Nous avons bon espoir que La Réunion accueille le siège de l'organisation des pêcheries du sud de l'océan Indien.
Les accords européens sont parfois désavantageux, comme celui avec Madagascar, qui subventionne des navires de pêche malgaches, alors que l'Union interdit de financer de nouveaux bateaux ou leur modernisation pour les États membres. Elle pourrait avoir plus de cohérence entre ses politiques étrangère et interne. Nous avons plaidé pour que le FEAMP puisse intervenir dès lors qu'il n'y avait pas surexploitation de la ressource ; nous n'avons pas gagné ce combat, mais nous continuons à oeuvrer pour que l'Union prenne en compte les intérêts des territoires ultramarins.