Intervention de Denis Loeillet

Délégation sénatoriale à l'Outre-mer — Réunion du 27 novembre 2014 : 1ère réunion
Audition de Mme Isabelle Chmitelin directrice de l'office de développement de l'économie agricole d'outre-mer odeadom et de M. Denis Loeillet responsable de l'observatoire des marchés du centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement cirad

Denis Loeillet, responsable de l'Observatoire des marchés du CIRAD :

Je pense que l'UGPBAN a raison de se concentrer sur l'intégration verticale du secteur avec le rachat de mûrisseries. C'est une stratégie gagnante pour garder la main sur la commercialisation. Leur développement sur d'autres origines à l'étranger, en Afrique comme vous le soulignez, leur permet, dans cette perspective stratégique globale, de stabiliser et de diversifier leur production.

J'aimerais aborder la question des mécanismes de sauvegarde et de stabilisation inscrits dans les accords. Les seuils de déclenchement qui ont été négociés sont, en fait, très élevés et autorisent une très forte croissance des importations de bananes. En outre, ces clauses ne sont pas convenablement mises en oeuvre. Ainsi, quand le Pérou, en 2013, a largement dépassé les quotas qui lui étaient alloués, la Commission n'a pas fait jouer les mécanismes de sauvegarde. Elle a considéré que les seuils globaux attribués à l'ensemble des pays n'avaient pas été dépassés, que le contingent péruvien demeurait peu important en volume absolu et qu'il n'y avait pas d'impact manifeste sur les prix du marché. Autant dire que les outils de sauvegarde sont totalement inadaptés.

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