L'idée de charte me semble particulièrement intéressante. Une classification des jouets en fonction de l'âge et non du sexe encouragera la liberté de choix. Les enjeux sont cependant surtout économiques, et l'industrie du jouet continuera son marketing rose et bleu tant que les jouets qui correspondent à ces stéréotypes se vendront. En Suède, la mobilisation des parents a obtenu de Toys?R?Us des catalogues non genrés : chaque jeu porte un visuel sur lequel figurent une fille et un garçon. En Angleterre, une association a obtenu que les enseignes suppriment les rayons « filles » et « garçons ».
Les évolutions en Suède et en Grande-Bretagne montrent que les réactions des consommateurs permettront de faire évoluer l'industrie du jouet. Il faut faire comprendre aux parents que les jeux ont un impact sur les enfants, alors qu'aujourd'hui les parents sont convaincus de la dimension affective du jeu : ils veulent faire plaisir à l'enfant. Aller à l'encontre de certaines normes, par exemple en offrant des Lego à une petite fille au lieu d'une Barbie, risque de ne pas produire un effet de plaisir immédiat, mais l'enfant pourra être contente, après, d'avoir réalisé une belle construction. Les consommateurs doivent être sensibilisés à l'impact du jeu sur le développement de l'enfant et ses compétences. La prise de conscience de cette influence est essentielle.
Le 08/05/2022 à 16:19, aristide a dit :
"Aller à l'encontre de certaines normes, par exemple en offrant des Lego à une petite fille au lieu d'une Barbie, risque de ne pas produire un effet de plaisir immédiat, mais l'enfant pourra être contente, après, d'avoir réalisé une belle construction."
Ou offrir une poupée Barbie à un garçon bagarreur...
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