Mes propos rejoindront ceux de Mme Corinne Bouchoux.
À vous entendre, j'ai cru revenir des dizaines d'années en arrière. Dans les années 1970, quand mes enfants sont nés, ces codes couleur n'existaient plus : le jaune, par exemple était une couleur assez répandue. Je n'avais pas mesuré cette fracture qui s'est opérée dans les années 1990. J'ai regardé les jouets et livres de mes enfants et j'ai constaté que mon fils jouait plus avec des poupées que ma fille. Je suis donc très surprise de ce que vous dites.
Les recherches scientifiques iront-elles jusqu'à la recherche sur les zones actives du cerveau des filles et des garçons ? On prétend qu'ils sont différents et que les connexions se font autrement.
L'éducation populaire et les « maisons pour tous » assurent un travail important. Le week-end dernier a eu lieu, dans mon département, la manifestation « À vous de jouer », à laquelle les familles et les structures d'éducation populaire ont participé. La différence entre les jouets n'existait pas : tout le monde jouait ensemble. Ces pratiques pourraient être développées dans le cadre de l'éducation populaire. Au sujet de l'importance des bibliothèques, nous avons visité, avec la commission de la Culture, la bibliothèque de Stockholm, où des petits enfants évoluent entre les livres sans différence liée au sexe. Cet exemple est à développer en France.
Que pensez-vous du film « Les garçons et Guillaume, à table » ? L'éducation particulière de Guillaume a conduit à son comportement.
Par ailleurs, avez-vous étudié les jeux des enfants intersexués ? Cette problématique se développe et est difficile à appréhender.