Je souhaite tout d'abord préciser que s'il est envisagé de regrouper l'InVS, l'Eprus et l'Inpes, je ne suis aujourd'hui pressenti que pour assurer la présidence du conseil d'administration des deux premiers : nous ne sommes pas encore dans la logique d'une fusion.
S'agissant de la gestion de la grippe aviaire, j'ai fait partie, en tant que président d'université, des acteurs qui devaient mettre en place un plan d'action. Sans doute y a-t-il eu des erreurs, mais qu'aurait-on dit si une épidémie de grande ampleur s'était déclarée sans que la France s'y soit préparée ? Je ne dispose pas d'informations sur l'état et la conservation des stocks de matériels prévus à cette occasion.
En ce qui concerne l'organisation de la communication, il me semble que la réunion de plusieurs agences sanitaires en un seul institut, en y intégrant l'Inpes qui a un rôle spécifique dans la diffusion des messages de prévention, a du sens. D'une manière plus générale, il est difficile de trouver un équilibre entre la bonne information de la population sur les risques encourus et le danger que représente un affolement inutile. L'information a sans doute été trop tardive en 2003.
Il me semble qu'avec un peu plus de 200 000 médecins en France, et 1 700 personnes (qui peuvent être des professionnels de santé en activité ou non ainsi que des étudiants) dans la réserve sanitaire, nous disposons des moyens humains à mobiliser en cas d'épidémie.
Sur le sort des personnels dans le cadre du regroupement des trois agences, je précise tout d'abord que cette fusion a pour logique de rassembler toutes les structures compétentes en matière de santé publique, et non pour objectif d'effectuer un effort de rationalisation : aucun effort supplémentaire à celui qui est déjà prévu actuellement ne devrait être mis en oeuvre. A l'université Claude Bernard, il me semble que le regroupement d'UFR au sein d'une faculté unique de sciences ou de médecine a permis une meilleure visibilité de l'université, qui s'en est trouvée d'autant plus attractive pour les étudiants, en même temps qu'il a ouvert de nouvelles possibilités de mobilité interne pour les personnels.
S'agissant des questions liées aux évolutions climatiques, les sujets relevant de la santé et de l'environnement relèvent des missions assurées par l'InVS, qui continuera à les exercer.
L'implant cochléaire a représenté une révolution extraordinaire pour les personnes atteintes de surdité. N'oublions pas qu'il permet même d'entendre une voix au téléphone, indépendamment de toute lecture sur les lèvres. Le débat s'est cristallisé sur l'opportunité d'équiper les enfants très tôt après la naissance, avec la crainte que cela ne puisse faire disparaître à terme la langue des signes.