Je me rends sur votre terre depuis plus de vingt ans, j'y ai vu la situation se dégrader. Le mot occupation a pris petit à petit tout son sens ; nos références historiques ne suffisent pas à la comprendre : cette occupation nie l'existence de l'autre ; le pays se développe comme s'il n'y avait pas d'autre peuple.
C'est la première fois que notre pays connaît un débat d'une telle intensité sur cette question ; c'est tant mieux : il montre que nous nous sentons collectivement concernés. Certains pensent que la reconnaissance aggraverait la situation ; vous nous dites que c'est la solution pour les deux peuples. Pouvez-vous nous en dire plus ? Les conséquences de cette situation dans la région nous inquiètent beaucoup. Quels seraient les effets de la dégradation supplémentaire qui ne manquerait pas de suivre une absence de sursaut de la communauté internationale ?