Produit d’une histoire politique, économique et sociale originale, la région d’Île-de-France se présente comme un formidable concentré de handicaps, d’inégalités, mais aussi d’atouts et de potentiels pour notre pays.
L’aménagement du territoire s’y est souvent défini et accompli en raison de la position centrale de la ville capitale et quelque peu au détriment des autres villes de la banlieue.
C’est ainsi que Paris a longtemps conservé sa primauté administrative, juridique, intellectuelle et commerciale au détriment de sa banlieue : à Paris, les grands parcs publics, les avenues larges, les grands magasins, le siège des administrations, des banques, des compagnies financières ; à la banlieue les usines polluantes, les cimetières, un réseau de transport inexistant, les logements insalubres, les services publics quasi absents, les orphelinats, les maisons de correction et les asiles d’aliénés.
Avec le temps, ce qui fut la marque de la révolution industrielle et urbaine de la seconde moitié du XIXe siècle a connu moult évolutions, mais les inégalités sociales continuent largement d’accompagner la vie des collectivités locales franciliennes.
Nous avons donc en Île-de-France des communes dont la population est plutôt aisée et où les ressources fiscales, même sous l’empire de la défunte taxe professionnelle, sont importantes, mais aussi des communes où la population est d’origine modeste, malgré la réalité d’une intense activité économique. Nous avons également toute la palette possible du point de vue de la fortune des habitants comme de la réalité des activités.
Que personne n’y voie malice, mais Neuilly-sur-Seine, par exemple, dispose ainsi d’un revenu par foyer fiscal de 96 980 euros