Cet article prévoit, une nouvelle fois, de revenir sur un accord !
Il n’y a guère eu d’année où le Gouvernement n’a pas demandé à Action logement un effort supplémentaire pour financer l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, ou ANRU, l’Agence nationale de l’habitat, ou encore le fonds national d’aide au logement. Je reconnais bien volontiers, monsieur le secrétaire d’État, qu’un tel penchant n’a pas commencé en 2012 et qu’il s’était manifesté bien avant. Au fur et à mesure que les crédits budgétaires destinés à l’ANRU, puis à d’autres usages disparaissaient, on demandait à Action logement de bien vouloir les compenser.
L’accord précédent prévoyait un prélèvement exceptionnel versé par la PEEC, la participation des employeurs à l’effort de construction, de 150 millions d’euros. Ce montant est porté à 300 millions d’euros.
Il faut bien comprendre que ces sommes ne vont plus à leur destination d’origine, qui consistait à aider les salariés à accéder à la propriété ou à rénover leur logement au travers de prêts. Elles permettaient également à Action logement de financer la construction de logements. L’argent était prêté ; les retours de prêts pouvaient ensuite être réutilisés.
Au fil des années, Action logement voit ses ressources diminuer. Pour compenser cette situation, on l’a même autorisée à emprunter jusqu’à un milliard d’euros : c’est bien gentil, mais il lui faudra rembourser plus tard !
Nous avons le sentiment que la logique même des fonds mis à la disposition d’Action logement est progressivement remise en cause. La commission des finances a considéré qu’il fallait mettre un coup d’arrêt à cette dérive. Du reste, même si un accord vient d’être signé au forceps il y a quelques jours, tout cela nous paraît de mauvaise politique.
Pour ces raisons, mes chers collègues, la commission des finances vous propose de supprimer cet article.