Je partage le constat de Corinne Bouchoux sur l'évolution des jouets en dix ans. Comme vous l'indiquiez, Brigitte Grésy, l'idée n'est pas de se retenir systématiquement d'acheter du rose ou du bleu, mais de prêter attention aux stéréotypes que peuvent véhiculer nos actes d'achat. Une nièce, actuellement enceinte, m'a dit récemment qu'elle était contente que ce ne soit pas une fille : « Que ferais-je de tous les cadeaux roses qu'on m'offrirait ? ». Je lui ai répondu qu'à la place, elle recevrait du bleu. Elle a estimé que ce n'était pas pareil. J'ai compris qu'il restait du travail à accomplir, que les stéréotypes étaient très profondément ancrés, même chez les personnes a priori sensibles à la question.
De l'exposé de Jean-François Bouvet, je ne retiens qu'un point : le gène SRY s'exprime dans le cerveau des garçons. J'espère que l'on n'en reviendra pas à des thèses ancestrales, que l'on retrouvait notamment dans l'anthropométrie du XIXème siècle. J'estime que les études doivent nous permettre d'avancer dans le bon sens. L'enjeu est à présent d'étudier les aspects sociaux de l'égalité dans la construction personnelle de l'individu, plus que ses aspects physiques ou physiologiques. Nous sommes bien évidemment tous conscients que, physiologiquement, un homme reste un homme et qu'une femme reste une femme. Nous siégeons toutes et tous à cette Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances pour traiter de l'aspect social de l'égalité.