Au total, compte tenu du rejet des crédits d’un certain nombre de missions, le solde du budget de l’État, tel qu’il ressort du Sénat, n’a plus grande signification. Je fais toutefois observer qu’il en a déjà été de même, soit avec d’autres majorités – je pense au projet de loi de finances pour 2012 –, soit dans des configurations politiques comparables – je me réfère à la période 1997-2002.
Il va de soi que, au-delà de ce projet de loi de finances, nous souhaitons aller plus loin dans les économies. Mais cela relève aussi de l’ensemble des administrations publiques !
Aller plus loin supposerait, plus que des prélèvements et des réductions de moyens sans réflexion, des économies de structure. Mes chers collègues, tout au long de l’année 2016, la commission des finances s’efforcera, pour sa part, de s’engager pleinement dans ses missions de contrôle, de manière à vous proposer des économies pérennes sur les grandes politiques publiques.
Ce projet de loi de finances pour 2015 présente, pour ce qui concerne les dépenses de certaines missions, des fragilités à propos desquelles les échanges que nous avons pu avoir avec le Gouvernement ne nous ont pas totalement rassurés. Cela impliquera sans doute que nous examinions attentivement l’exécution de ce budget. Nous savons que celui-ci ne reflète pas nos souhaits quant à la nécessaire réforme en profondeur – la réforme structurelle – à laquelle nous appelons le Gouvernement à travailler, avec notre contribution.
Il reste que ce projet de loi de finances envoie des signaux forts à l’opinion, afin qu’elle comprenne que d’autres choix, des choix responsables, sont possibles pour permettre à notre pays de redresser ses comptes publics et sa compétitivité.
Pour toutes ces raisons, je vous invite, mes chers collègues, à voter ce projet de loi de finances pour 2015 tel qu’il a été modifié par les votes de notre assemblée.