Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, je tiens tout d’abord à saluer la libération de Serge Lazarevic. Tous les Français s’en réjouissent aujourd’hui.
Je me félicite que le Sénat ait modifié son approche de la loi de finances, en permettant à chacun d’entre nous d’apporter son écot au travail parlementaire. Ces deux dernières années, nous n’avions pas pu le faire. Je crois, monsieur le président, que vous y êtes pour beaucoup : nous vous en remercions.
À ce stade de nos travaux, je suis confronté à un choix difficile.
S’il s’était agi de voter le texte du Gouvernement, les choses étaient claires, j’aurais voté contre : trop de déficit, pas assez d’investissements créateurs de richesses, trop de variations, notamment en matière d’enseignement supérieur.
Pour ce qui concerne cette dernière mission, monsieur le secrétaire d’État, nous avions fait l’effort de voter positivement en commission des finances, mais la remise en cause de ses crédits à l’Assemblée nationale a changé notre ligne. Je le regrette.
Les évolutions proposées par notre majorité ont grandement amélioré ce projet de budget, et je devrais donc être conduit à le voter, ne serait-ce que pour permettre de défendre ces améliorations dans le cadre de la commission mixte paritaire.
Mon problème est que certaines missions, n’ayant pas été votées, n’ont pas été modifiées. Dès lors, comment adopter un budget ne prenant pas en compte la globalité de nos finances publiques ? Le président d’une assemblée départementale que je suis ne peut s’y résoudre. Je vais donc m’abstenir, tout en annonçant que, si nos améliorations ne sont pas prises en compte dans le texte qui nous sera soumis en seconde lecture, je voterai contre.